Un texte pas très guai
Juste sortit quelques mots de ma tête.
Une étoile meurt...
Un drame muet aux accents de banalité, vécu comme une déchirure du voile de la réalité. Une déchirure par laquelle notre ciel glisse peu à peu sans que l'on ai espoir de revoir un jour notre soleil. Un soleil noir qui nous refuse ses rayons. Une lumière qui nous était essentielle au point de pouvoir remplacer l'eau. Un liquide de vie entremêlé de sang, de colère, parfois de haine mais toujours d'un amour si profond qu'il est encré au fond de l'âme.
Glisser, toujours plus et toujours plus vite et finir par ne plus ressentir que la présence du vide. Cet inconnu familier qui nous guette à chaque moment du temps qui nous est concédé et que nous appelons la vie. Celui là même que nous connaissons par cœur et que nous oublions si facilement comme pour l'inviter à ne jamais plus revenir... Mais en vain, car de toutes nos suppliques et nos prières, il est le seul à s'en nourrir. Il revient. Personne n'en veut mais il revient. Le vide, et avec lui l'effondrement de notre univers. L'on en vient à envier celle ou celui qui n'a d'autre soleil que lui même. Un univers égo centré où nous serions la terre, la lune et le soleil à la fois car perdre son astre c'est comme se perdre soi-même. Ce n'est pas dans l'océan d'étoiles que nous trouverons un quelconque réconfort, les yeux humides et figés dans le noir du cosmos des ombres qui passent à nos côtés sans nous voir. Faut-il alors tendre une main pour saisir ces silhouettes en gardant la perspective qu'elles sont peut être des terres abandonnées par la clarté, tout comme nous le sommes, où laisser faire l'attraction morbide du vide. Suffirait-il de tendre une main, faire un signe pour que plus jamais nous ne soyons seul dans l'espace infini? S'unir à d'autres formes et entrer en rotation, rayonnant d'amour et devenir soit un Astre soit une plaine où la vie jaillit. Seulement, le temps passe et les ombres se sont éloignées tandis que nous rêvions d'un univers où nous tendions une main.
Garder espoir. Notre soleil noir dans l'horizon, nous gouttons ses derniers rayons qui dans le noir nous guide vers ailleurs. « Viendra le jour où nous serons réunis ». C'est ce que nous imaginons car c'est le refrain de la mélodie du vide. Elle nous chuchote de garder la force et de s'accrocher à une réalité passée pour mieux se nourrir de notre nécrose. L'espérance est le terreau du marasme. Le nid d'un marais où naitrons nos futurs douleurs. Le ciel ne sera jamais à nouveau bleu. Cyan, magenta et de multiples couleurs...Mais plus jamais bleu. Une étoile se meurt quelque part. Mais qui s'en soucie ? Le ciel est remplit d'astre et qui pourrait dire même des plus brillants lequel s'est arrêté de flamboyer... Déjà dans le levant, une nouvelle étoile de l'aube point et vous restez le seul témoin de la fin de votre monde... Une étoile meurt et à votre grand malheur personne d'autre que vous n'est en deuil...